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vendredi 25 septembre 2015

Discours devant le Congrès américain


Cité du Vatican, 25 septembre (VIS). Hier à Washington, le Saint-Père a prononcé un discours devant la Session conjointe du Congrès des Etats-Unis (Sénat et Chambre des représentants). Il est le premier Pape à s'exprimer sous la coupole du Capitole, où il a été accueilli par les plus hautes autorités du pays, dont le Vice Président des Etats-Unis et le Président exécutif du Sénat, mais aussi le Secrétaire d'Etat, les membres du Cabinet présidentiel et de la Cour suprême. Après avoir remercié l'assemblée de son invitation et dit que les Etats-Unis sont "le pays des hommes libres et la maison des hommes courageux", le Pape François a dit être lui aussi, "un fils de ce grand continent, dont nous avons tous tant reçu et vis-à-vis duquel nous avons une responsabilité commune".

"Dans un pays, chacun a une mission, une responsabilité personnelle et sociale. Votre responsabilité en tant que membres du Congrès est de permettre à ce pays de prospérer par le biais de l'activité législative. Visage de ce peuple...vous êtes appelés à défendre et à préserver la dignité de vos concitoyens dans la recherche inlassable et exigeante du bien commun... Une société politique perdure, si elle cherche, comme vocation, à satisfaire les besoins communs en stimulant la croissance de tous ses membres, spécialement ceux qui sont en situation de plus grande vulnérabilité ou de risque. L’activité législative est toujours fondée sur la protection du peuple. C’est à cela que vous avez été invités, appelés et convoqués par ceux qui vous ont élus. Votre travail m’inspire une double réflexion sur la figure de Moïse. D’une part, le patriarche et législateur du peuple d’Israël symbolise le besoin des peuples de maintenir vivant leur sens d’unité au moyen d’une juste législation. D’autre part, la figure de Moïse nous conduit directement à Dieu et ainsi à la dignité transcendante de l’être humain". A la suite de Moïse "vous êtes chargés de protéger, à travers la loi, l’image et la ressemblance de Dieu façonnées en chaque être humain. A travers vous je voudrais m’adresser au peuple des Etats-Unis tout entier. Ici, avec ses représentants, je voudrais saisir cette occasion pour dialoguer avec les milliers d’hommes et de femmes qui s’efforcent chaque jour d’accomplir un honnête travail, pour apporter à la maison le pain quotidien, pour épargner de l’argent et – étape par étape – bâtir une vie meilleure pour leurs familles. Ce sont des hommes et des femmes qui ne sont pas concernés simplement par le paiement de leurs impôts, mais qui, individuellement et de façon discrète, soutiennent la vie de la société. Ils génèrent la solidarité par leurs actions, et ils créent des organisations qui tendent une main secourable à ceux qui sont le plus dans le besoin. Je voudrais aussi engager un dialogue avec les nombreuses personnes âgées qui représentent un patrimoine de sagesse forgée par l’expérience, et qui cherchent de diverses façons, spécialement à travers le travail bénévole, à partager leurs histoires et leurs savoirs. Je sais que beaucoup d’entre elles, bien qu’étant à la retraite, sont encore actives et continuent d'oeuvrer pour le bien du pays. Je voudrais aussi dialoguer avec tous les jeunes qui travaillent pour réaliser leurs grandes et nobles aspirations, et qui ne se laissent pas séduire par la facilité. Ces jeunes affrontent des situations difficiles, résultant souvent de l’immaturité de beaucoup d’adultes. Je voudrais dialoguer avec vous tous, et je voudrais le faire à travers la mémoire historique de votre peuple".

Ma visite coïncide avec les anniversaires de plusieurs illustres Américains: "Malgré les complexités de l’histoire et la réalité de la faiblesse humaine, ces hommes et ces femmes, au-delà de leurs nombreuses différences et limites, parfois au prix de leur vie, ont oeuvré à bâtir un avenir meilleur. Ils ont forgé des valeurs fondamentales qui vont perdurer dans l’esprit du peuple américain. Un peuple doté de cet esprit peut traverser beaucoup de crises, de tensions et de conflits, tout en trouvant toujours des ressources pour avancer, et pour le faire dans la dignité. Ces hommes et ces femmes nous offrent une façon de voir et d’interpréter la réalité. En honorant leur mémoire, nous entendons puiser...aux réserves culturelles les plus profondes. Je veux mentionner Abraham Lincoln, Martin Luther King, Dorothy Day et Thomas Merton. Cette année marque le 150 anniversaire de l’assassinat du Président Abraham Lincoln, le gardien de la liberté, qui a travaillé sans relâche en sorte que cette nation, sous le regard de Dieu, puisse renaître dans la liberté. Bâtir un avenir de liberté implique avoir l’amour du bien commun et la coopération dans un esprit de subsidiarité et de solidarité. Nous sommes tous conscients de l’inquiétante situation sociale et politique du monde aujourd’hui, et nous en sommes préoccupés. Notre monde...est de plus en plus violent et conflictuel, rempli de haine et d’atrocités, perpétrées même au nom de Dieu et de la religion. Nous savons qu’aucune religion n’est exempte de formes d’illusion individuelle ou d’extrémisme idéologique. Cela signifie que nous devons faire tout spécialement attention à tout type de fondamentalisme, qu’il soit religieux ou de n’importe quel autre genre. Un équilibre délicat est nécessaire pour combattre la violence perpétrée au nom d’une religion, d’une idéologie ou d’un système économique, tout en sauvegardant aussi la liberté religieuse, la liberté intellectuelle et les libertés individuelles".

"Mais il y a une autre tentation dont nous devons nous prémunir, le réductionnisme simpliste qui voit seulement le bien ou le mal ou, si vous voulez, les justes et les pécheurs. Le monde contemporain, avec ses blessures ouvertes...exige que nous affrontions toute forme de polarisation qui le diviserait en deux camps. Nous savons qu’en nous efforçant de nous libérer de l’ennemi extérieur, nous pouvons être tentés de nourrir l’ennemi intérieur. Imiter la haine et la violence des tyrans et des meurtriers est la meilleure façon de prendre leur place. C’est quelque chose qu’en tant que peuple vous rejetez. Notre réponse doit au contraire être faite d’espérance et de guérison, de paix et de justice. Nous sommes appelés à unir le courage et l’intelligence pour résoudre les nombreuses crises géopolitiques et économiques actuelles. Même dans le monde développé, les effets de structures et d’actions injustes sont trop visibles. Nos efforts doivent viser à restaurer l’espérance, à corriger ce qui va mal, à maintenir les engagements, et ainsi promouvoir le bien-être des individus et des peuples. Nous devons aller de l’avant ensemble, unis, dans un esprit renouvelé de fraternité et de solidarité, en coopérant généreusement pour le bien commun. Les défis qui nous attendent appellent un renouvellement de cet esprit de coopération, qui a accompli tant de bien tout au long de l’histoire des Etats-Unis. La complexité, la gravité et l’urgence de ces défis exigent que nous mettions en commun nos ressources ainsi que nos talents et que nous essayions de nous soutenir les uns les autres, dans le respect de nos différences et de nos convictions dictées par la conscience".
"Dans ce pays, les diverses dénominations religieuses ont énormément contribué à construire et à renforcer la société. Il est important qu’aujourd’hui, comme par le passé, la voix de la foi continue d’être entendue, car c’est une voix de fraternité et d’amour, qui essaie d’exprimer le meilleur dans chaque personne et dans chaque société. Une telle coopération est une ressource puissante dans le combat pour éliminer les nouvelles formes d’esclavage, nées de graves injustices qui peuvent être vaincues seulement grâce à de nouvelles politiques et de nouvelles formes de consensus social. Je pense à l’histoire politique des Etats-Unis, où la démocratie est profondément enraciné... Toute activité politique doit servir et promouvoir le bien de la personne et être fondée sur le respect de sa dignité... Si la politique doit vraiment être au service de la personne, il en découle qu’elle ne peut être asservie à l’économie et aux finances. La politique est, en effet, une expression de notre impérieux besoin de vivre unis, en vue de bâtir...une communauté qui écarte les intérêts particuliers au bénéfice général... Je ne sous-estime pas la difficulté que cela implique, mais je vous encourage dans cet effort. Je pense à la marche que Martin Luther King conduite...il y a cinquante ans, dans le cadre de la campagne pour la réalisation des pleins droits civils et politiques des afro-américains. Son rêve continue de nous inspirer tous et je suis heureux que l’Amérique continue d’être, pour beaucoup, un pays de rêves. Des rêves qui conduisent à l’action, à la participation, à l’engagement. Des rêves qui réveillent ce qu’il y a de plus profond et de plus vrai dans la vie d’un peuple".

"Au cours des derniers siècles, des millions de gens sont venus dans ce pays pour poursuivre leur rêve de bâtir un avenir de liberté. Nous, le peuple de ce continent, nous n’avons pas peur des étrangers, parce que la plupart d’entre nous était autrefois des étrangers. Je vous le dis en tant que fils d’immigrés, sachant que beaucoup d’entre vous sont aussi des descendants d’immigrés. Tragiquement, les droits de ceux qui étaient ici longtemps avant nous n’ont pas été toujours respectés. À ces peuples et à leurs nations, du cœur de la démocratie américaine, je souhaite réaffirmer ma plus haute estime et mon appréciation. Ces premiers contacts ont été souvent mouvementés et violents, mais il est difficile de juger le passé avec les critères du présent. Cependant, quand l’étranger parmi nous nous sollicite, nous ne devons pas répéter les péchés et les erreurs du passé. Nous devons nous résoudre à présent à vivre de manière aussi noble et aussi juste que possible, alors que nous éduquons les nouvelles générations à ne pas tourner le dos à nos ‘‘voisins’’, ni à rien autour de nous. Bâtir une nation nous demande de reconnaître que nous devons constamment nous mettre en relation avec les autres, en rejetant l’esprit d’hostilité en vue d’adopter un esprit de subsidiarité réciproque, dans un constant effort pour faire de notre mieux. Je suis confiant que nous pouvons le faire. Le monde est confronté à une crise de réfugiés d’une ampleur inconnue depuis la seconde guerre mondiale, qui nous place devant de grands défis et des décisions difficiles". Ici comme en Europe, "des milliers de personnes sont portées à voyager vers le Nord à la recherche d’une vie meilleure pour elles-mêmes et pour leurs proches, à la recherche de plus grandes opportunités. N’est-ce pas ce que nous voulons pour nos propres enfants? Nous ne devons pas reculer devant leur nombre, mais plutôt les voir comme des personnes, en les regardant en face et en écoutant leurs histoires, en essayant de répondre le mieux possible à leur situation, de répondre d’une manière toujours humaine, juste et fraternelle. Il nous faut éviter la tentation fréquente de nos jours, qui est d'écarter tout ce qui s’avère difficile". La règle d’or, Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour les autres aussi, "indique une direction claire. Traitons les autres avec la même passion et compassion avec lesquelles nous voulons être traités. Cherchons pour les autres les mêmes possibilités que nous cherchons pour nous-mêmes. Aidons les autres à prospérer, comme nous... En un mot, si nous voulons la sécurité, donnons la sécurité. Si nous voulons la vie, donnons la vie. Si nous voulons des opportunités, offrons des opportunités. La mesure que nous utilisons pour les autres sera la mesure que le temps utilisera pour nous. Cette règle d’or nous rappelle également notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement. C'est cette conviction qui m’a conduit, dès le début de mon ministère, à défendre la cause de l’abolition totale de la peine de mort. Je suis convaincu que ce chemin est le meilleur, puisque chaque vie est sacrée, chaque personne humaine est dotée d’une dignité inaliénable, et la société ne peut que bénéficier de la réhabilitation de ceux qui sont reconnus coupables de crimes. Récemment, mes frères évêques des Etats-Unis ont renouvelé leur appel pour l’abolition de la peine de mort. Non seulement je les soutiens, mais aussi j’apporte mes encouragements à tous ceux qui sont convaincus qu’une juste et nécessaire punition ne doit jamais exclure la dimension de l’espérance et l’objectif de la réhabilitation".

"En ces temps où des préoccupations sociales sont si importantes, je ne peux pas ne pas mentionner la servante de Dieu Dorothy Day, qui a fondé le Mouvement des travailleurs catholiques. Son activisme social, sa passion pour la justice et pour la cause des opprimés étaient inspirés par l’Evangile, par sa foi et par l’exemple des saints. Que de progrès ont été réalisés dans ce domaine dans de nombreuses parties du monde! Que de choses accomplies durant ces premières années du troisième millénaire pour sortir les peuples de l’extrême pauvreté ! Je sais que vous partagez ma conviction que beaucoup reste encore à faire, et qu’en temps de crise et de difficultés économiques, l’esprit de solidarité globale ne doit pas se perdre. En même temps, je voudrais vous encourager à vous souvenir de tous ces peuples autour de nous, enlisés dans le cycle de la pauvreté. Ils ont besoin eux aussi qu’on leur donne l’espérance. La lutte contre la pauvreté et la faim doit être menée constamment et sur plusieurs fronts, spécialement en prenant en considération leurs causes. Je sais qu’aujourd’hui beaucoup d’Américains, comme par le passé, travaillent pour résoudre ce problème. Il va de soi qu’une part de ce grand effort est la création et la distribution de la richesse. La juste utilisation des ressources naturelles, la convenable application de la technologie et l’exploitation de l’esprit d’entreprise sont des éléments essentiels d’une économie qui vise à être moderne, inclusive et durable. L’activité d’entreprise, qui est une vocation noble orientée à produire de la richesse et à améliorer le monde pour tous, peut être une manière très féconde de promouvoir la région où elle installe ses projets, surtout si on comprend que la création d'emplois est incontournable. Le bien commun inclut aussi la terre, un thème central de ma récente encyclique, qui tend à faire dialoguer" sur tout ce qui touche à l'avenir de la terre et de l'humanité. "Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. Dans Laudato Si’, j’ai invité au courage et à la responsabilité" en vue de redresser la barre "et d'inverser les effets les plus graves de la détérioration environnementale causée par l’activité humaine. Je suis certain que nous pouvons faire la différence et je n’ai aucun doute que les Etats-Unis ont un rôle important à jouer. C’est le moment d’actions et de stratégies courageuses, visant à mettre en œuvre une culture de protection et une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature. La liberté humaine est capable de limiter la technique, de l’orienter". Elle interpelle notre intelligence et nous dit comment cultiver et limiter notre pouvoir, comment mettre la technologie "au service d’un autre type de progrès, plus sain, plus humain, plus social, plus intégral A ce sujet, je suis confiant que les remarquables institutions académiques et de recherches américaines peuvent apporter une contribution vitale dans les années à venir".

"Il y a un siècle, au début de la Grande Guerre, que Benoît XV a qualifiée de massacre inutile, naissait un autre illustre américain le cistercien Thomas Merton. Il demeure la source d’une inspiration spirituelle et un guide pour beaucoup de personnes. Il a dit être né libre par nature, à l’image de Dieu, mais avoir été prisonnier de sa propre violence et de son propre égoïsme, à l’image du monde dans lequel il était né. C'était avant tout un homme de prière, un penseur qui a défié les certitudes de son temps et ouvert de nouveaux horizons pour les âmes et pour l’Eglise. Il était aussi un homme de dialogue, un promoteur de paix entre les peuples et les religions. Dans cette perspective de dialogue, je voudrais reconnaître les efforts réalisés au cours des derniers mois pour aider à surmonter les différences historiques liées à de déplorables épisodes du passé. C’est mon devoir de bâtir des ponts et d’aider tous les hommes et toutes les femmes, de toutes les manières possibles, à faire de même. Lorsque des pays qui avaient été en désaccord reprennent le chemin du dialogue...de nouvelles opportunités s’offrent pour tous. Cela a demandé, et demande, courage et hardiesse, qui ne sont pas synonymes d’irresponsabilité. Un bon dirigeant politique a à l’esprit les intérêts de tous. Il saisit le moment dans un esprit d’ouverture et de pragmatisme. Il choisit toujours d’initier des processus plutôt que d’occuper des espaces. Etre au service du dialogue et de la paix signifie aussi être vraiment déterminé à réduire et, sur le long terme, à mettre fin aux nombreux conflits armés dans le monde. Demandons nous pourquoi des armes meurtrières sont-elles vendues à ceux qui planifient d’infliger des souffrances inqualifiables à des individus et à des sociétés? Malheureusement, la réponse, comme nous le savons, est simple: Pour de l’argent taché dans de sang, souvent du sang innocent. Face à ce honteux et coupable silence, il est de notre devoir d’affronter le problème et de mettre fin au commerce des armes. Trois fils et une fille de ce pays" ont eu "la capacité au dialogue et l’ouverture à Dieu. Ils sont de bons représentants du peuple américain".

"Je terminerai ma visite dans votre pays à Philadelphie, où je prendrai part à la Rencontre mondiale des familles. Je souhaite qu’à travers ma visite la famille puisse être un thème récurrent. Que la famille a été importante pour la construction de ce pays. Et combien elle demeure digne de notre soutien et de notre encouragement. Mais je ne peux cacher ma préoccupation pour la famille, qui est menacée, peut-être comme jamais auparavant, de l’intérieur comme de l’extérieur. Les relations fondamentales sont en train d’être remises en cause, comme l’est la base même du mariage et de la famille. Je peux seulement rappeler l’importance et, par-dessus tout, la richesse et la beauté de la vie familiale. En particulier, je voudrais attirer l’attention sur ces membres les plus vulnérables des familles, les jeunes. Devant beaucoup d’entre eux s’ouvre un avenir plein d’innombrables possibilités, cependant beaucoup d’autres semblent désorientés et sans but, piégés dans les dédales désespérants de la violence, des abus et du désespoir. Leurs problèmes sont nos problèmes. Nous ne pouvons pas les éviter. Il nous faut les affronter ensemble, échanger à ce sujet et chercher des solutions efficaces au lieu de nous enliser dans des discussions. Au risque de simplifier à l’extrême, nous pourrions dire que nous vivons dans une culture qui pousse les jeunes à ne pas fonder une famille, parce qu’il n’y a pas de perspectives d’avenir. Par ailleurs, la même culture offre à d’autres tant d’options qu’ils sont aussi dissuadés de créer une famille. Une nation peut être considérée comme grande quand elle défend la liberté comme Lincoln l’a fait, quand elle promeut une culture qui permet aux personnes de rêver de droits pléniers pour tous leurs frères et sœurs, comme Martin Luther King a cherché à le faire, quand elle consent des efforts pour la justice et la cause des opprimés, comme Dorothée Day l’a fait par son travail inlassable, fruit d’une foi devenue dialogue et semence de paix dans le style contemplatif de Thomas Merton. A travers ces réflexions, j’ai cherché à présenter quelques-unes des richesses de votre héritage culturel, de l’esprit du peuple américain. Je souhaite que cet esprit continue de se développer et de croître, en sorte que le plus de jeunes possible puissent en hériter et le perpétuer dans un pays qui a inspiré le rêve de tant de personnes. Que Dieu bénisse l’Amérique!".


Après cette intervention, souvent entrecoupées d'applaudissements, le Pape a été accompagné jusqu'au balcon, où il a salué la foule rassemblée le long de National Mail. Il a tenu à bénir les personnes présentes et en particulier les familles, demandant de prier pour elles et pour lui, et à qui ne croit pas de souhaiter leur bien. En passant, alors qu'il faisait remettre une Bible précieuse à la Bibliothèque du Congrès, il avait pu voir la statue de saint Junípero Serra. Après la visite au Capitole de Washington, le Saint-Père s'est rendu en l'église St.Patrick.

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